Antarctique : Qu’étudient les scientifiques à la Station Princesse Elisabeth ?

 L'équipe BELISSIMA travaillant sur le terrain

L’équipe BELISSIMA travaillant sur le terrain

©Fondation Polaire Internationale

Chaque année, plusieurs équipes scientifiques ont la possibilité de séjourner quelques semaines ou mois à la Station Princesse Elisabeth en Antarctique pendant la saison estivale (de novembre à début mars). Que font-ils là-bas ? Qu’étudient-ils ?

Dans l’ensemble, les scientifiques utilisent leur temps en Antarctique pour collecter des échantillons et effectuer des mesures qui seront étudiées de près plus tard, lorsqu’ils retourneront dans leurs laboratoires. Tout au long de cette série d’actualités sur les recherches menées cette année à la station, vous découvrirez toute une série de choses différentes qui sont échantillonnées et étudiées en Antarctique par des scientifiques aux parcours très différents. Cliquez sur les liens dans le texte pour découvrir des photos, des vidéos, des interviews et des articles complémentaires.
Prélever des échantillons en Antarctique est souvent un exploit en soi, et les sorties sur le terrain peuvent être dangereuses. Avant de se rendre sur le terrain, les scientifiques doivent donc suivre une formation sur le terrain et sont accompagnés d’un guide de terrain lorsqu’ils sont sur le terrain pour éviter les accidents.
Le premier projet scientifique à la station cette année s’appelle “Mesures de la Calotte Glaciaire belge en Antarctique”, nom de code : BELISSIMA. Dirigé par les glaciologues Frank Pattyn et Jean-Louis Tison, ce projet étudie l’interaction entre l’océan et la calotte glaciaire. Entre novembre et décembre 2010, deux équipes ont travaillé sur le terrain. Le premier, dirigé par Frank Pattyn, a mesuré l’épaisseur de la glace et a essayé de comprendre les écoulements de glace près des “remontées de glace”. La deuxième équipe a effectué une excursion de trois semaines près de la côte pour étudier le mouvement de la glace grâce au balisage. Ils ont en outre effectué de nombreux forages pour échantillonner des carottes de glace. Toute l’équipe est maintenant de retour en Europe, et impatiente d’étudier toutes les données qu’elle a collectées. En savoir plus sur ce sujet de recherche sur SciencePoles.
Un autre projet, SAMBA, pour “Recherche de Météorites Antarctiques, Activités belges”, est une collaboration belgo-japonaise. Pourquoi les scientifiques chassent-ils les météorites en Antarctique? Non pas parce que plus d’entre eux y tombent, mais parce qu’ils sont plus simples à trouver là-bas… Il n’y a rien d’autre à trouver et les météorites sombres se détachent sur la neige blanche ou la glace bleue, explique Vincianne Debaille. À certains endroits, les mouvements de glace et l’érosion les accumulent même.
Les météorites sont généralement bien conservées dans la glace, même si elles ont atterri sur Terre il y a longtemps. L’équipe est sur le terrain depuis quelques semaines et a trouvé sa première météorite le soir du Nouvel An. Bien qu’ils soient actuellement coincés dans leur conteneur mobile sur le plateau antarctique à cause du vent harcelant, ils ont déjà réussi à collecter une centaine de météorites à ce jour. Les scientifiques numérotent et échantillonnent prudemment les météorites sans les toucher pour éviter de contaminer les échantillons qui fourniront de précieuses informations sur l’évolution du système solaire ou des planètes. Chaque météorite a une histoire différente et intéressante à raconter sur différentes planètes ou corps de notre système solaire (voir l’interview de Steven Goderis sur EducaPoles).
Pour plus d’informations sur les autres projets en cours à la gare Princesse Elisabeth, suivez nos actualités sur Educapoles. Pendant ce temps, jetez un œil au www.antarcticstation.org site web pour des images et des vidéos supplémentaires.

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