Formation d’un contrat juridiquement contraignant et exécutoire
Un contrat est un accord juridiquement contraignant créé par une offre et une acceptation entre deux ou plusieurs parties qui échangent des contreparties pour créer une obligation légale entre elles. Il énonce les droits et obligations des parties contractantes.
Nous sommes légalement liés par le contrat légal que nous avons conclu. En cas de violation, la partie lésée cherchera le recours approprié. Toutefois, au stade initial, le Tribunal devra d’abord déterminer si le contrat entre les parties est un contrat valide, juridiquement contraignant et exécutoire avant même de passer à une constatation de rupture dudit contrat.
La partie qui fait une offre est appelée l’offrant et la partie qui a accepté l’offre de l’offrant est appelée le destinataire. Il y a 4 éléments d’un contrat, à savoir une offre faite par l’offrant, une acceptation de cette offre par le destinataire de l’offre, l’intention des parties de créer des relations juridiques et la considération passe entre les parties.
Offre
Une offre est un engagement qui est pris par l’offrant avec l’intention d’être légalement lié par les termes du contrat dès l’acceptation de l’offre par le destinataire de l’offre. L’offre doit exprimer ou impliquer une promesse d’être légalement lié par l’offre, et non pas simplement une invitation à traiter.
Un concept clé sur l’élément de l’offre est de déterminer la distinction entre une offre et une invitation à traiter. Une offre peut donner lieu à un contrat contraignant alors qu’une invitation à traiter ne le fait pas car il s’agit simplement d’une invitation à des offres.
Lorsqu’un client se promène dans un magasin avec des marchandises exposées dans les rayons, les marchandises ne constituent pas une offre mais une simple invitation à traiter. C’est le client qui fait l’offre d’achat de la marchandise lorsqu’il retire la marchandise des étagères et procède au paiement à la caisse. C’est le caissier, au nom de l’entité pour laquelle il travaille, qui décidera donc d’accepter ou non l’offre du client. Un accord serait formé si le caissier acceptait l’offre du client d’acheter les marchandises.
Les publicités sont généralement des invitations à traiter et ne constituent pas une offre. Toutefois, dans des cas exceptionnels fondés sur leurs circonstances factuelles, des annonces peuvent constituer une offre. Dans cette dernière situation, plusieurs facteurs doivent être pesés et pris en compte pour déterminer si une telle publicité est spécifiquement destinée à être une offre.
Une offre peut être révoquée ou retirée à tout moment avant d’être acceptée. Toutefois, cette révocation ou ce retrait de l’offre doit être communiqué au destinataire visé, que ce soit par l’intermédiaire de l’offrant ou d’une autre source fiable.
Acceptation
Un contrat contraignant est créé lorsqu’une offre est acceptée par le destinataire de l’offre. Une acceptation doit refléter l’offre. Cela signifie que l’acceptation doit être sans réserve et inconditionnelle de toutes les conditions énoncées dans l’offre. En tant que tel, il doit y avoir une offre et une acceptation correspondantes. Le rejet d’une offre ou une acceptation qualifiée ou une variation des termes de l’offre ne constitue donc pas une acceptation de nature à donner lieu à un accord valide. Il mettra plutôt fin à l’offre. Dans le cas où il y aurait une variation des conditions, elle serait considérée comme une contre-offre ouverte à l’acceptation.
Une acceptation doit être effectivement communiquée du destinataire à l’offrant. Une acceptation peut être exprimée par écrit ou oralement. Cependant, le silence n’est pas une acceptation.
Intention de créer des relations juridiques
Il faut démontrer qu’objectivement, les parties avaient l’intention d’être juridiquement liées par les termes contractuels, étant leurs droits et obligations respectifs. En tant que telle, une simple réponse à une enquête ou à une demande d’informations ne constituerait pas une intention d’entrer en relation juridique, car celles-ci sont généralement faites sans aucune intention d’être juridiquement liées.
Une illustration serait l’endroit où la partie A a demandé à la partie B pour le prix le plus bas auquel B est prêt à vendre son stylo à A. La réponse de B à A indiquant le prix le plus bas qu’il est prêt à vendre son stylo à A ne constituerait pas une offre car B répondait simplement à la demande de A sur le prix le plus bas du stylo.
Il existe une présomption juridique selon laquelle, dans les relations commerciales ou commerciales, les parties ont généralement l’intention d’être juridiquement liées lorsqu’elles concluent des accords, en l’absence d’une déclaration explicite indiquant que les parties en avaient l’intention contraire. D’autre part, les accords conclus par les parties dans un cadre domestique ou social sont généralement présumés ne pas avoir eu de conséquences juridiques. Dans une telle situation, la Cour exigerait une déclaration claire indiquant que les parties ont l’intention d’être juridiquement liées lors de la conclusion d’accords.
Considération
L’accord doit être soutenu par une considération donnée en échange d’une promesse. Le promettant demandera une contrepartie en échange de la promesse que le promis cherche à faire respecter. La considération doit être quelque chose de valeur. La valeur de la contrepartie ici, au sens juridique, n’exige pas qu’elle soit égale ou proportionnelle à la valeur de la promesse. Quelque chose d’une valeur nominale peut même constituer une considération suffisante. Essentiellement, l’attitude des tribunaux est que les Tribunaux ne trouveront pas facilement que cet élément de considération n’avait pas été satisfait. Il est presque toujours satisfait.
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