Foulsham & Geddes
Le registre des relations de la Nouvelle-Galles du Sud a été créé le 1er juillet 2010. Il permet aux adultes qui sont en couple, quel que soit leur sexe, d’enregistrer leur relation, à condition qu’au moins l’un d’entre eux vive en Nouvelle-Galles du Sud.
Pour postuler, chaque partenaire doit remplir une demande et signer une déclaration solennelle confirmant, entre autres, qu’il est en couple avec l’autre personne et qu’il n’est pas marié ou en couple avec quelqu’un d’autre. Les couples enregistrés sont alors légalement reconnus comme “partenaires de fait” aux fins de la plupart des lois du Commonwealth et de la Nouvelle-Galles du Sud.
L’enregistrement d’une relation de fait est extrêmement bénéfique. En 2008, la Loi sur le Droit de la famille a été modifiée par la Loi de 2008 portant Modification du Droit de la famille (Questions financières de fait et Autres mesures) afin de permettre aux couples de fait (y compris les couples de même sexe) d’accéder aux tribunaux fédéraux de droit de la famille de la même manière et sous la même forme que les couples mariés, en cas de rupture de leur relation de fait (voir l’article 90SB de la Loi sur le droit de la famille).
Fait important, cela signifie que si une relation de fait rompt l’obligation de divulgation prévue au chapitre 13 des Règles de droit de la famille de 2004 s’appliquera. L’obligation de divulgation prévoit que chaque partie à une relation de fait doit ” divulguer en temps opportun toutes les informations pertinentes à l’affaire “.
Cela signifie que tous les renseignements, y compris les renseignements que l’autre partie pourrait ne pas connaître, doivent être divulgués et que les parties doivent continuer à fournir des renseignements lorsque les circonstances changent ou que d’autres documents sont créés ou entrent en possession, en pouvoir ou sous le contrôle d’une partie (voir le règlement 13.01 des Règles de droit de la famille de 2004).
Dans les affaires immobilières et financières, les parties à une relation de fait doivent fournir une divulgation complète et franche de leur situation financière totale directe et indirecte. Pour ce faire, il faut divulguer toutes les sources de revenus, d’intérêts, de revenus, de biens et d’autres ressources financières, qu’elles proviennent directement ou indirectement de la partie ou qu’elles soient détenues dans des sociétés, des fiducies, des sociétés ou d’autres structures de ce type (voir les règl. 12.02 et 13.04 des Règles de droit de la famille de 2004).
Le fait de ne pas faire une divulgation appropriée peut avoir de graves conséquences. Par exemple, le tribunal peut rejeter tout ou partie de la procédure, ordonner des dépens contre vous ou refuser de vous permettre d’utiliser les renseignements comme preuve dans votre cause (voir le règlement 13.14 des Règles de droit de la famille de 2004).
Après la divulgation, le Tribunal examinera les contributions des parties à la relation et procédera aux ajustements financiers et immobiliers appropriés. Toutefois, il est important de noter qu’en vertu de l’article 90SB de la Loi sur le droit de la famille, le Tribunal ne peut rendre des ordonnances concernant l’entretien et/ou le partage de biens que s’il peut être convaincu qu’une relation de fait existait en premier lieu (au sens de l’article 4AA de la Loi sur le droit de la famille) et ensuite, seulement si l’un des critères suivants existait:
- la période (ou le total des périodes) de la relation de fait est d’au moins 2 ans; ou
- il y a un enfant de la relation de fait; ou
- l’un des partenaires a apporté des contributions financières ou non financières substantielles à leurs biens ou en tant que femme au foyer ou parent et une grave injustice à l’égard de ce partenaire en résulterait si l’ordonnance n’était pas rendue; ou
- la relation de fait a été enregistrée dans un État ou un territoire avec des lois pour l’enregistrement des relations.
Ici, l’avantage d’un certificat d’enregistrement de fait est double : il peut aider une partie à prouver l’existence d’une relation de fait (voir art. 4AA de la Loi sur le droit de la famille) et il est l’un des quatre critères essentiels pour que le Tribunal procède à un ajustement financier ou patrimonial.
Sans certificat d’enregistrement, les parties sont vulnérables à l’existence de la relation contestée et au Tribunal déclarant qu’une relation de fait n’existait pas. Le résultat inévitable de cette situation est que le Tribunal n’aura pas le pouvoir d’ajuster les intérêts patrimoniaux des parties à moins que cela ne soit absolument nécessaire et que l’obligation de divulgation ne s’applique pas parce que le Tribunal n’aura pas compétence pour l’ordonner.
De plus, même s’il existe une relation de fait, sans certificat d’enregistrement, les parties sont toujours vulnérables à un manque de compétence pour intervenir en raison de l’application de l’article 90SB.
Si vous avez des questions quant à savoir si vous êtes ou non dans une relation de fait et aux conséquences de celle-ci, veuillez contacter notre bureau et parler à l’un de nos avocats.
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