Peines d’emprisonnement pour Protection Publique (IPP)

La peine d’emprisonnement pour Protection Publique (IPP) a été introduite par la Loi sur la justice pénale de 2003, est entrée en vigueur en avril 2005, a été considérablement modifiée en 2008 et abolie en décembre 2012. Elles ont été introduites pour permettre aux tribunaux de détermination de la peine d’imposer une peine d’une durée indéterminée (une peine sans date de mise en liberté automatique, la mise en liberté n’étant possible que lorsque la Commission des libérations conditionnelles est convaincue que le délinquant peut être libéré en toute sécurité) à un délinquant qui était considéré comme dangereux mais dont l’infraction n’était pas suffisamment grave pour satisfaire aux exigences d’une peine d’emprisonnement à perpétuité. Une peine minimale a été imposée par le juge de détermination de la peine et devait être purgée intégralement avant que la Commission des libérations conditionnelles puisse envisager une mise en liberté. Si un détenu de l’IPP sort de prison, il est susceptible de rester sous licence pour le reste de sa vie (ce qui signifie qu’il peut être renvoyé en prison s’il enfreint les conditions de son permis ou commet d’autres infractions), bien que les détenus de l’IPP soumis à une licence à vie puissent demander l’annulation de leur licence 10 ans après leur sortie de prison.

La peine s’est avérée controversée parce qu’elle a été imposée dans un plus grand nombre de cas que le Parlement ne l’avait peut-être prévu et qu’il n’y avait pas suffisamment de cours sur le comportement délinquant pour les prisonniers qui ont reçu une peine de PPI, ce qui signifiait que beaucoup d’entre eux avaient du mal à démontrer à la Commission des libérations conditionnelles qu’ils pouvaient être libérés en toute sécurité après avoir purgé leur peine minimale. Au total, 8 711 peines d’IPP ont été prononcées et, au 31 décembre 2019, 2 134 personnes en prison purgeaient encore une peine d’IPP qui n’avaient jamais été libérées, dont seulement 144 n’avaient pas encore terminé leur peine minimale. 1 260 autres personnes condamnées à des peines de PPI étaient également en prison à cette date, après avoir été libérées, puis rappelées en prison.

Téléchargez l’explicatif ici:

Beard, J. (2019) Sentences d’emprisonnement pour Protection publique. Document d’information de la Bibliothèque de la Chambre des communes Numéro 6086, 6 juin 2019. https://researchbriefings.files.parliament.uk/documents/SN06086/SN06086.pdf

Inspection des prisons de HM (2016) Conséquences involontaires: Trouver une voie à suivre pour les prisonniers purgeant des peines d’emprisonnement pour protection publique. A thematic review by HM Inspectorate of Prisons. https://www.justiceinspectorates.gov.uk/hmiprisons/wp-content/uploads/sites/4/2016/11/Unintended-consequences-Web-2016.pdf

Jacobson, J. et Hough, M. (2010) Déserts injustes: emprisonnement pour protection publique. Confiance pour la Réforme des prisons. http://www.prisonreformtrust.org.uk/uploads/documents/unjustdesertsfinal.pdf

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